top of page
Récital de mélodies chorégraphié
MUSIQUE DE FRANCIS POULENC
Une nuit, une femme.
Seule avec ses pensées.
Ennui, jeux, fantasmes, rêves et souvenirs…
La pensée s’anime, prend vie, l’accompagne et la guide dans ce voyage immobile et intime.
Un monologue intérieur où la voix danse et le mouvement chante.
Un spectacle de chambre à la fois lyrique, scénique et chorégraphique rendant hommage aux mélodies de Francis Poulenc et aux poètes qu’il sublima : Apollinaire, de Vilmorin, Cocteau, Eluard…
PRÉSENTATION
Conçu à quatre mains, le spectacle Chemise(s) de nuit met à l’honneur la poésie, l’imaginaire, l’humour, la profondeur et la tendresse de la musique de Francis Poulenc. Le chant et la danse s’entremêlent, fusionnent et s’opposent pour servir la musique du compositeur. Les deux arts sont au centre de ce spectacle, véritable écrin de l’univers d’une femme dont le spectateur va suivre les pensées qui défilent.
Le travail du double, d’une part la dimension secrète, intime et cachée et d’autre part la « face » extérieure nous semble un sujet à la fois particulièrement humain, mais également profond et ludique à mettre en scène. Qui sommes-nous dans l’intimité ? Qui est cette femme ? Que fait-elle lorsqu’elle se retrouve seule ? Perdue, libre enfin, frustrée, hébétée, joueuse, créative, penseuse, rêveuse ?
Lors de l’élaboration du spectacle, nous revenions souvent à cette réflexion sur notre personnage principale : « elle est en coloc’ avec ses pensées » ; c’est une donnée, c’est un fait, elle peut les subir mais en être aussi l’initiatrice : elle crée du rythme dans le silence de la solitude et nous pouvons ressentir une nouvelle organisation du corps dans l’intime vis à vis de ces pensées. Vous l’aurez compris, la danse ne représentera pas seulement le corps, mais bien l’esprit, et tour à tour, la chanteuse et la danseuse en « marionnettistes » tenteront de prendre le contrôle l’une sur l’autre. Une étrange guerre intérieure et fatigante, que nous connaissons tous, et cette tempête intime laisse parfois la place à de profonds moments de retour au soi, de re connexion, de pardon, de calme et de paix intérieure.
Nous sommes heureuses de rassembler le public autour de ce spectacle aux thèmes universels (l’enfance, l’adolescence, le rêve, le fantasme, la mort, le départ, l’abandon, la prise de conscience de sa place dans la société, en tant qu’adulte, en tant que femme, la joie, l’ennui, le jeu, la joie de s’être trouvée, les regrets, les souvenirs, nos réflexes, le désir, la recherche de soi, l’acceptation) et en faire une occasion de découvrir la musique de Francis Poulenc. Dans l’autre sens, si c’est grâce à Poulenc que les spectateurs se sont rassemblés, ce sera peut-être l’occasion de découvrir une nouvelle lecture des mélodies, grâce à l’interprétation de la chanteuse (et à la diversité des caractères retrouvés dans les mélodies) qui au delà du récital, incarne un personnage à part entière avec une histoire, un passé, un présent et un futur, auquel on s’attache, à la fois pour sa vulnérabilité, sa passion, son caractère coloré, mais aussi pour sa force et son courage.
Notre intention est de proposer une lecture dansée, de faire découvrir la mélodie française et plus largement la musique vocale autrement, par le prisme du corps. Car oui, dans ce spectacle, la chanteuse se met en corps et danse et la danseuse prend la parole et donc le chant. Faire danser la voix et faire chanter le mouvement.
La danse contemporaine prend sa place dans ce spectacle lyrique de manière évidente comme médium de cette poésie, l’aspect pluridisciplinaire étant une démarche contemporaine qui nous tient à cœur.
C’est également une occasion pour nous de faire découvrir ou redécouvrir ces poètes et poétesses de cette période artistique qui nous bouleverse (Apollinaire, Louise de Vilmorin, Max Jacob) et qui sont intimement liés au concept de la mélodie française. Encore une fois, l’interdisciplinarité est ce qui semble nous réunir en tant qu’artistes et passionnées et donc nous définir, et c’est par là le moyen de toucher un public plus large, car la littérature est, au même titre que la musique, le chant et la danse, au cœur de notre geste artistique. Tout comme c’est le cas lorsqu’il lit un poème, le spectateur est libre de choisir son entrée dans ce spectacle.
bottom of page